Poème : Bleu abstrait
Bleu abstrait
Quand le ciel matinal mon chevalet en main
J’allais le cœur radieux retrouver st germain
Je croisais cette femme au regard de velours
J’avais le feu à l’âme et l’œil un peu vautour
Sur le pont des soupirs ou s’aimaient les amants
Elle passait chaque soir le pas gracieux et lent
Parfumées de chanel vêtu de ses dentelles
Elle m’inspirait l’amour aux couleurs aquarelles
Derrière mon chevalet je peignais ses attraits
Et son regard si bleu qu’il me semblait abstrait
Elle ignorait mes gestes et passait sans me voir
Mais un jour les nuages se sont mis à pleuvoir
Elle s'approcha de moi tout près du chevalet
Et de sa main gantée me tendit un billet
Un murmure timide me souffla à l’oreille
Je n’sais pas votre vie n’y votre doux sommeil
Mais je ressens en vous le désire de nous
Un espoir si doux d'un premier rendez-vous
En lisant le billet de cette belle étrangère
Sous le regard discret de la lune millénaire
J’avais le sentiment d’un désir fougueux
L’envie irrésistible d’apprivoiser à deux
Dans les draps de satin nos corps déshabillé
Ressentaient le désir d’un plaisir enflammé.